Job avait ouï dire que sur les terres australes
Vivait une parenté dont la souche génétique
Lui fut peut-être transmise par les suites ancestrales
D'un marin voyageur au parcours chaotique.
Il fouilla dans les livres, s'enquit sur Internet,
Posa mille questions mais n'eut point de résultat
Qui eût pu sur son cas lui donner le cœur net
En clarifiant enfin les causes de son état.
La chose le décida à faire le grand voyage
Qui saurait lui fournir les réponses espérées
Il partit donc au sud avec dans son bagage
Les renseignements utiles aux justesses avérées.
Sur place il fut reçu par le chef coutumier
Et tenta d'expliquer l'objet de sa venue
Mais les gestes et mimiques qu'il crut bon d'employer
Ne furent que belles causes d'une grande déconvenue.
L'autochtone possédait cette face d'aborigène
Que l'on croit descendu tout droit d'un Cromagnon
Et Job se demandait avec une certaine gène
Si du même arbre de sa vie était ce compagnon.
C'est vrai se disait-il qu'il avait en Bretagne
Un vieil oncle au faciès d'une belle similitude
Les naseaux tel un groin et le poil en castagne
N'en faisant jamais cas, ceci par habitude.
Ayant enfin trouvé pour le dire l'interprète
Cet australopithèque lui confia tout de go
Qu'il existe également pour autant qu'on lui prête
Un cousin éloigné qu'on appelle le dingo.
Ça y est pensa Jobic, me voilà informé
Sur ce passé lointain qui me faisait défaut
Je saurai désormais en quoi je suis formé
Un dingo-érectus mâtiné comme il faut.
Et toi aussi comme Jobic,
Si tu recherches tes racines, les voulant divulguer
Inutile d'en faire cas puisqu'il y aura toujours
Une branche à ton arbre qu'il faudrait élaguer
Sauf à avoir l'air d'un c.. jusqu'à la fin des jours.
Albert Nic du Rocher